3 décès, 2 déménagements…

Article s’adressant aux personnes traversant une zone de turbulence dans leur vie.

En tant que formatrice, coach et surtout femme ayant déjà vécu une séparation et quelques épreuves, je me pensais bien outillée pour vivre tous les tsunamis de la vie et pourtant… Depuis le 25 novembre 2017, j’ai eu l’impression d’avoir élu domicile dans le film des années 90, 4 mariages et 1 enterrement…. La seule différence ? Le titre.

Plusieurs personnes m’ont écrit pour me demander comment je faisais pour garder le cap et vivre cet épisode mouvementé de ma vie. J’ai pensé écrire cet article afin de raconter les 9 mois qui ont suivi car je crois qu’ils sont très révélateurs des différentes étapes qui suivent une épreuve, un deuil ou une séparation.Cet article se veut l’introduction à une série d’articles où je vous partagerai le fruit de mes réflexions et de mes apprentissages. Également, les outils, les livres et les exercices qui m’ont aidé à rester «saine d’esprit» malgré le chaos dans ma vie.

Tout cela a débuté avec le décès de mon père en novembre 2017. Puis, à peine remise, 4 mois plus tard, ma fille de 16 ans est allée habiter à temps plein chez son père. Et moi, après 21 ans en Estrie, j’ai décidé de retourner vivre à Montréal toute seule comme une grande en attendant qu’elle vienne à Montréal pour le cégep. Ouf. Je vivais plusieurs deuils à la fois… Deuil de la relation que j’aurais aimé avoir avec mon père, deuil de ne plus avoir à temps plein ma fille à la maison et deuil d’une région que j’adore. Jusque-là, tout allait plutôt bien. J’avais de la peine, des doutes, des questionnements mais l’écriture de mes pages du matin et mon rituel du matinet du soir me sauvaient la vie littéralement. Je poursuivais d’ailleurs cette pratique et continuais d’écrire dans mon groupe Facebook.

Par la suite, le 28 mai, ma vie a complètement dérapé… Pour faire une histoire courte : 3 semaines avant de déménager, dans la même semaine, ma marraine qui était comme ma mère adoptive et sa sœur, ma mère biologique, sont décédées à 5 jours d’intervalle. C’est en voulant avertir ma mère du décès de ma marraine que j’ai découvert, avec la police, ma mère décédée dans son appartement montréalais. Et durant cette semaine-là, ma vie a littéralement déraillé de sa trajectoire. J’avais le sentiment que l’été que j’avais imaginé avec ma fille à m’installer et à aller écouter du jazz à New York venait de me glisser entre les doigts.

Alors, je suis tombée en mode «pilote automatique».Je devais en 3 semaines à peine organiser 2 funérailles ainsi que la mise en terre de l’urne de mon père prévue pour le 14 juillet, vider la maison de ma marraine à une heure de chez moi, vendre ses meubles, trier ses papiers (car je ne pouvais pas apporter tout cela dans mon petit appartement montréalais) terminer le tri de mes objets et mes boîtes, nettoyer et peinturer mon futur appartement et finaliser d’orchestrer le jour J avec le camion, les déménageurs et les amis en Estrie et à Montréal.

Et comme habituellement les difficultés se donnent le mot pour arriver toutes ensemble, j’ai dû également gérer une intolérance de peau que ma fille tromboniste avait depuis quelques semaines : médecins, pharmacie, achat de plusieurs crèmes, et puis finalement, deux jours avant les funérailles, un aller-retour en catastrophe à Montréal pour aller acheter une embouchure plaquée or, car finalement, le problème de peau était créé par une intolérance au nickel. Bref, durant ce mois-là j’en ai fait de la route sur le triangle Valcourt – Cowansville – Montréal.

Par la suite, je suis déménagée le 23 juin et j’ai découvert que mon mignon appartement de Villeray était directement sous un corridor aérien… Déception majeure ! J’ai donc décidé de repartir à la recherche d’un autre appartement.  Plusieurs personnes m’ont dit que j’allais m’habituer au son infernal des 747 aux 3 minutes à 2 500 pieds au-dessus de mon mignon balcon. Et ma réponse était toujours la même : Mais, je n’ai pas envie de m’habituer !!

J’ai donc passé les 2 derniers mois entre Montréal et ma petite roulotte à Dunham. Également, chez mes amis, des gens de cœur qui ont fait une réelle différence dans mon été et ma vie…  Malgré tout, tout était parfait. C’est comme si la vie m’avait obligé à ralentir la cadence. Comme si je devais passer par là, faire ce détour avant de reprendre ma vie là où je l’avais laissée en novembre dernier…

Cet été, j’ai donc changé mes plans… j’ai reporté à l’automne l’installation de mon bureau de coaching à Montréal. Mais je suis heureuse car j’ai pu passer beaucoup de temps avec ma fille, et aussi, lire, écrire, bien sûr … pleurer, dormir, écouter du jazz, voir ma tante de 94 ans, passer du temps en nature, promener le bouvier de mon amie Brigitte, manger des bleuets et du maïs, continuer de trier les photos et vendre les objets de ma marraine, faire du compost (je vous en reparlerai dans un autre article), me questionner et commencer à imaginer la vie que je veux vivre maintenant que je ne suis plus la même… Car en effet, je ne suis plus la même fille que le 27 mai. Quelque chose dans mon ADN a été transformé….

Au moment de vous écrire ces lignes, nous sommes le 26 aout. Je vis entre Montréal et Dunham. Je vais de mieux en mieux. Je redéménage le 16 septembre dans un appartement que j’ai obtenu à la suite d’une série de synchronicités. J’ai recommencé à voir des clientes en coaching. Je vois que je ne suis plus la même coach. Aussi, j’ai commencé à mettre en pratique l’approche neuro quantique pour laquelle j’ai été certifiée au printemps dernier. J’adore ! Et mes clientes aussi ! Je suis heureuse. C’est comme si je reprenais ma vie qui avait été déposée sur la glace il y a quelques mois…

En terminant, si vous n’aviez que deux livres à lire lorsque vous vivez une zone de turbulence, je vous suggère assurément le livre de Marianne Williamson, Un retour à l’amour. Un livre qui nous permet de passer de l’état de peur à l’état d’amour.

Et le livre qui m’a accompagnée durant l’été, de Gabrielle BernsteinL’univers veille sur vous. Elle y dit entre autres que comme cela est suggéré dans Le Cours en miracles, la présence de la peur est un signe que nous nous fions seulement à notre propre force. Tout au long du livre, elle donne des trucs et des outils pour se reconnecter à l’amour et à la puissance de l’univers. Car c’est en vibrant l’amour qu’on éloigne la peur et qu’on permet aux synchronicités de se pointer le bout du nez dans notre vie.

Bonne traversée de zone de turbulence !  

Au plaisir de vous lire, de lire vos histoires de vie…