(Le lien vers la méditation est en bas du texte.)
Nous sommes le 20 mars 2020.
En pleine pandémie de covid-19 et isolement préventif à Montréal au Québec, j’ai eu une révélation il y a 2 jours.
Habituellement, en coaching, je demande à mes clientes de voir le «big picture», de s’imaginer au dessus du problème et d’avoir une vision globale, un peu comme si elles étaient au sommet d’une montagne et qu’elles pouvaient voir loin, très loin, 360 degrés tout autour d’elles.
Or, j’ai réalisé dans les derniers jours que lorsque j’essayais de faire cela, mon niveau de peur et d’anxiété montait presqu’aussitôt.
Pourquoi ? Simplement parce que le problème est présentement planétaire et qu’il implique presque tous les aspects de notre vie présente et future. Et à plus petite échelle, chacun, chacune de nous a ses propres raisons de s’inquiéter…. notre santé et celles de nos proches, notre entreprise, nos finances, nos projets, nos parents qui font les invincibles, nos enfants qui sont inquiets pour la suite de leurs études etc.
Alors, voir le «big picture» n’est pas aidant présentement. En tout cas pas pour moi. Car je me met à me faire des scénarios et évidemment à m’imaginer le pire.
La réalité est qu’en ce moment nous ne savons pas ce qui arrivera. Les politiciens n’ont plus.
Alors, je me suis dit que temporairement, il fallait que je me coupe volontairement du flux d’informations trop abondant et d’une vision de l’avenir. C’est à dire que je devais rester au moment présent. Que je devais m’efforcer de revenir à moi, à ma vie avec ma fille de 18 ans dans mon petit appartement montréalais.
J’ai compris dans les derniers 48 heures que lorsque je suis vraiment dans le moment présent, lorsque je suis en train de cuisiner, de lire, d’écrire en entendant ma fille pratiquer son trombone dans le salon à coté, de parler sur Facetime avec mon amie Mano, ou de prendre des nouvelles de mes clientes, je me sens étonnamment très bien. J’oublie presque la covid-19 et ce qui se passe à l’extérieur. Je sais que la crise n’est pas réglée, mais je choisis de revenir là où sont mes pieds, dans la maison, dans le moment présent.
Je ramène ma tête à la même place que mes pieds… Cette phrase, je l’ai enseignée en entreprise pendant des années dans mes formations en gestion de stress. Disons que c’est une manière un peu plus «funky» de décrire la pleine conscience.
Concrêtement, cela veux dire….Mettre l’énergie et l’attention sur la journée que vous vivez présentement, sur votre corps, votre famille (qui vit l’isolement avec vous sous le même toit ou à distance que vous pouvez appeler), vos repas, et sur les petits gestes du quotidien. C’est aussi créer de petits moments de joie dans votre maison, écouter de la musique, écrire et appeler les amis, C’est faire une Marie Kondo de vous-même. Mais c’est aussi de prendre le temps pour rire, en regardant tout ce que les gens mettent sur les réseaux sociaux et qui mettent de la joie au coeur.
Mais très important….
C’est aussi parler de vos inquiétudes aux gens qui sont avec vous ou avec des amis à distance ou même avec des professionnels. L’idée est de ne pas rester seul avec vos inquiétudes. De les sortir de vous, de votre tête. Vous pouvez aussi écrire. Cela fait le plus grand bien.
C’est aussi, se permettre de pleurer.
Si vous en ressentez le besoin, permettez-vous de pleurer en accueillant ce qui est là…. la peur, la déception, la tristesse, la colère. Ma fille et moi avons pleuré ensemble il y a quelques jours alors qu’on réalisait que sa session au cégep était peut-être compromise, que nous devions chercher un appartement pour fin juin en pleine période de pandémie et que notre voyage à Londres prévu pour le 9 juin était probablement annulé. Oui, nous sommes déçues et nous avons accueilli cette déception et cette peine. Nous avons pleuré et ensuite, nous avons mis de la musique et avons cuisiné. Et pour être franche, je suis sûre que nous allons encore pleurer.
Alors, pour le moment, oui, votre attention doit se porter sur votre ici – maintenant. Mais un jour viendra où l’on pourra avoir à nouveau une vision globale, une vision du future remplie de projets et de rêves.
Une courte méditation pour vous aider à revenir dans l’ici – maintenant.
Juste à cliquer sur le lien….
Alors, si vous sentez l’anxiété monter, prenez quelques instants, et faite cette courte médiation de 9 minutes pour vous aider à ramener votre tête, votre mental à la même place que vos pieds.
SI vous avez des questions, n’hésitez pas à m’écrire dans les commentaires ou via ma page Facebook. Je vais y faire dans les jours qui suivent quelques vidéos et live pour travailler sur les peurs et l’impuissance. Au plaisir de vous y retrouver.
N’oubliez pas, nous ne sommes pas seuls, nous sommes ensemble.
Je vous embrasse très fort.